Une Semaine, un Chapitre

Le cheval de Peter avance, le champ et les lapins rangés dans une petite malle en osier. Inutile d’insister sur la provenance de ladite malle, achetée chez Merlin et Cie.
Johanna, assise sur le couvercle de l’objet en question, regarde le paysage défiler.
- C’est donc ça, Tahiti, dit-elle en regardant avec acuité les torses bronzés, les cheveux crépus, et quelquefois les visages taquins des enfants.

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La troisième saison de John Bonhomme commencera cette semaine, avec le titre le plus plébiscité: John Bonhomme et le temps retrouvé.

John Bonhomme, c’est un peu la raison d’être de ce blog : une semaine, un chapitre, au départ, c’est un chapitre par semaine de son étrange histoire.
Depuis quelques temps, je propose plutôt des critiques de films et de livres, quelques poèmes. Mais JB commence à me manquer, et j’ai un certain repentir à l’abandonner dans la situation où il est actuellement.
Je vais donc tenter un petit numéro d’équilibriste : retrouver John et ses aventures, sans laisser de coté la nouvelle orientation du blog.

Le long du soleil couchant, Johanna avance. Autour d’elle, un immense champ de blé, rougeoyant, qu’elle a voulu parcourir jusqu’à sa source, loin des monologues de John, qui, juché sur Capsoul, a découvert une allergie sur son bras droit et en parle autant qu’il se gratte.

Johanna, elle est restée dans la forêt. Pas qu’elle en ait fondamentalement envie, mais sans cheval, sortir de ce labyrinthe bleuté n’est pas sans complexité. Elle a d’abord marché, seule, en pestant contre son imbécile de père qui, courant après un quelconque fantôme l’a abandonnée sans même revenir. Elle a faim. Elle mange des feuilles.